Passez la porte et appropriez vous la maison, je traduis, faîtes connaissance avec le maître des lieux…
Aroun Tanovan est laotien, quel rapport avec le Japon me direz-vous ? Eh bien c’est que l’homme a eu plusieurs vies qui l’ont mené au Japon avant de poser ses valises à Paris, étant jusqu’il y a encore peu le chef de Yoghi Yamamoto.
Devant nous Aroun coupe, tranche, rie, parle – l’homme n’est pas très farouche- sa dextérité fait mouche, ça vole dans tous les sens, et les assiettes assemblées à vitesse grand V commencent à éveiller les nôtres !
Chez Icho on ne vient pas vraiment pour savoir à l’avance ce qu’on va manger, certes on peut commander les traditionnels sushis au thon ou au saumon mais au fond pour quoi faire ?
L’idée c’est ici de laisser faire Aroun au gré de son caractère (et Dieu sait qu’il n’en manque pas !), car au fond il fait ce qu’il veut et s’en amuse, et de se laisser guider : du cru, des makis aux crevettes frites, des sashimis avec des assaisonnements subtilement relevés, tiens de l’oursin ? Pour les plus curieux des californiens de saumon à la fraise (on passera sur la saisonnalité, je vois déjà les commentaires, disons que l’association fonctionne bien) ; On peut aussi s’attaquer les légumes (de saison pour le coup !) en version tempura, délicats petits beignets traditionnels du pays du soleil levant.
On pique, on repique, les poissons sont superbes, Aroun met de l’ambiance ; en clair, on passe un bon moment et tient ! On va même être à l’heure à la séance du MK2 Bastille !
Ah oui on allait presque oublier de vous dire que chez Icho il y avait une carte des vins, une vraie et pas des moindres car élaborée par Thierry Desseauve, du tandem des Papes de la presse du vin.
Le conseil : Izakaya ça veut dire Bar, donc essayez de manger au bar pour échanger avec le chef, vous ne serez pas déçu et son rire raisonnera encore quelques heures dans votre tête
On a aimé parce que c’est simple efficace, sans prétention, c’est même bon et surtout, le chef est très attachant ! La combinaison gagnante du chouette restau de quartier et mine de rien ce n’est pas toujours facile à trouver…
Alors n’attendez plus go go go chez Icho !
Ils en parlent : François Simon, FRG,
5 Comments
Oui, tout ça a l’air bien chouette. Mais quand même, c’est dommage de trouver encore du thon rouge, surtout s’il sait faire autre chose.
Dans quelques années, cette espèce aura disparu. La vraie avancée et le grand bravo sont pour ceux qui substituent se poisson par d’autres qui ne craignent pas pour leur survie. Enfin, il me semble…
@Vero> Le thon qu’il propose est de l’albacore et pas du Thon Rouge.
Attention, Stéphane, l’Izakaya est tout sauf un bar à sushi. On sert même de tout sauf du sushi dans un izakaya. L’izakaya, c’est un resto convivial, un peu comme le pub en angleterre, où l’on sert de petits plats simples qu’on accompagne de saké. Et en l’occurence, Icho n’est pas un izakaya, c’est un sushi-bar…
Merci Francois Régis, je te fais confiance sur coup là! Ils sont donc en contradiction avec le nom de leur établissement.
J’en profite également pour conseiller de ne prendre que les desserts réalisés par Aroun et non par Gabrielle Jones.
[…] Apprendre : Icho, kezako? Un izakaya! […]