Propos de Tables

Le yam'Tcha, un souffle d’air chinois au cœur du poumon parisien

6 mai 2009

Petite (par la taille mais pas par le talent) adresse où courre le tout Paris avec excitation : le yam’Tcha, qui se traduit du chinois par « boire le thé ».
Petite salle, 20 couverts, cuisine ouverte, Madame (ancien disciple de Pascal Barbot, excusez-nous du peu !) est en cuisine, Monsieur officie dans l’art du thé en salle.
Ambiance minimaliste, chemins de table, matières végétales, lumière reposante, évoquant l’esprit zen et propice au dépaysement.

Petite (par la taille mais pas par le talent) adresse où courre le tout Paris avec excitation : le yam’Tcha, qui se traduit du chinois par « boire le thé ».
Petite salle, 20 couverts, cuisine ouverte, Madame (ancien disciple de Pascal Barbot, excusez-nous du peu !) est en cuisine, Monsieur officie dans l’art du thé en salle.
Ambiance minimaliste, chemins de table, matières végétales, lumière reposante, évoquant l’esprit zen et propice au dépaysement.

Deux propositions de menus : Découverte et Dégustation à respectivement 45 et 65€, quand même…

On ne choisit rien, on laisse libre court à l’imagination du chef, allons-y pour le Dégustation et quitte à vivre l’expérience jusqu’au bout osons la formule accords mets-thés.

Mise en bouche rafraîchissante : dès de concombre et tofu au vinaigre de riz et sésame

Valse de 4 plats et d’autant de thés, ce soir là :

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Tellines, soja noir, livèche, sautées au wok

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Foie gras poché dans un bouillon, ciboule et champignons coréens

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Daurade royale de ligne et ses petits pois

Canard et aubergines fumées à la sichuanaise

Canard et aubergines fumées à la sichuanaise

Fromage (que nous n’avons pas pris)

Compotée de rhubarbe et fraises, crème de fromage blanc et tuile de sucre roux

Compotée de rhubarbe et fraises, crème de fromage blanc et tuile de sucre roux

Dans l’idée une cuisine solide et bien faîte, harmonieuse dans les saveurs, équilibrée entre les influences françaises et chinoises, la juste chineese touch ni trop ni trop peu, un pur moment de grâce sur la daurade, dont le souvenir gustatif ne cesse de nous hanter (le voilà le talent, sortir un plat qui s’inscrit dans la mémoire des sens !) c’est sensible, c’est fin, on sent la patte féminine.

Yam'Tcha

Yam'Tcha

On approfondit ses connaissances en matière de thé, la similitude avec le discours « vin », on parle de sous bois, de minéralité, de note florale, c’est passionnant, jolie carte des vins pour les plus coriaces.
Monsieur est un hôte chaleureux, disponible, souriant, on aurait presque l’impression d’aller dîner chez des amis, ce qui compense un peu le service figé voire scolaire de la Maison, en contradiction évidente avec l’esprit qui y flotte.

Un regret, les portions un peu short (notre foie gras tenait en deux bouchées), un dessert peut-être un peu convenu, rien d’excitant mais gourmand et plaisant, petite frustration chez les amateurs de sucré, des prix un peu rêches, comptez quand même 25 €* par tête en plus pour la formule thé, ce qui fait monter l’addition à pas loin de 100 € par couvert…aie !

Dans les plus nous avons apprécié le procédé Fresh utilisé par cette maison et son prix attractif. La pureté que garantie le filtre, révèle toutes les saveurs procurées par la diversité des thés.

Alors faut-il y aller ? Oui pour le voyage, la qualité de l’assiette et pour tenter la formule déjeuner très accessible, 35 euros, et pour s’accorder plus qu’un simple moment de restauration, une belle appar’thé.

*A lire les différents articles elle est annoncée à 15 € et nous a été facturé 25 € par personne.

Texte : L. Photos & Vidéo S.

Ils en parlent :   Bruno Verjus, François Simon, François-Régis Gaudry, Thierry Richard, Pascale Weeks, Le Fooding, Omnivore, A nous, Lost In Flavour

yam'tcha

yam'tcha

yam’Tcha.
4 rue Sauval
75001 Paris
Tél. : 01 40 26 08 07
Fermé lundi et mardi
M : 30€ (dej) – 45 – 65€

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