TOKYO (AFP) — Tokyo a conforté cette année encore sa position de capitale mondiale de la gastronomie, avec 227 étoiles décernées par le guide Michelin 2009, dont neuf restaurants trois étoiles, comme à Paris.
“Tokyo est et restera la ville la plus étoilée du monde”, a affirmé mardi Jean-Luc Naret, directeur des Guides Michelin, lors d’une conférence de presse.
Au total, 173 restaurants répartis dans 13 arrondissements de la capitale ont été récompensés dans la deuxième édition, contre 150 l’an dernier, qui avaient récolté 191 étoiles. Tokyo compte quelque 160.000 restaurants.
“Ici, on s’est limité au top du top”, a précisé M. Naret pour expliquer que le guide ne comprend que des établissements étoilés, contrairement aux autres guides Michelin dans le monde.
Il a indiqué que la sélection 2009, “faite à 95% par des inspecteurs japonais”, avait retenu 65% de restaurants de cuisine japonaise, 25% de cuisine française – “mais avec 95% de chefs japonais”, a-t-il précisé -, le reste étant composé de restaurants italiens, chinois et espagnols notamment.
“La cuisine japonaise est dynamique, diversifiée, riche et intéressante. Elle mérite le voyage”, a jugé M. Naret.
Avec neuf restaurants trois étoiles (contre huit en 2007), 36 deux étoiles (25 en 2007) et 128 une étoile (117 en 2007), Tokyo enregistre plus du double de macarons que Paris et fait jeu égal en nombre de trois étoiles.
Le restaurant japonais Ishikawa, qui avait obtenu deux macarons l’an dernier, a en effet été admis cette année dans le club prestigieux des trois étoiles, la distinction suprême signalant, selon Michelin, “une des meilleures tables, valant le voyage”.
Les huit autres établissements distingués l’an dernier – cinq de cuisine japonaise et trois de cuisine française – conservent leurs trois macarons.
“Ces neuf restaurants font partie des 70 meilleurs restaurants du monde qui ont obtenu trois étoiles”, a annoncé M. Naret.
Il a également relevé “le nombre incroyable de deux étoiles, ce qui montre que la gastronomie à Tokyo s’est améliorée”. “Trente-six restaurants deux étoiles, cela veut dire un grand nombre de trois étoiles potentiels pour le futur”, a-t-il dit, rappelant qu’il y avait 230 deux étoiles dans le monde.
Quatorze nouveaux restaurants, dont six inédits, accèdent à cette catégorie qui signale une “table excellente méritant un détour”.
Enfin, 35 entrent pour la première fois dans le guide au rang d’une étoile, (“très bonne table”), dont le restaurant du chef britannique Gordon Ramsay, trois étoiles à Londres. Le nombre de restaurants une étoile dans le monde s’élève à 1.800.
Le chef français Joël Robuchon, surnommé “le cuisinier du siècle”, est le plus titré avec au total sept étoiles pour trois restaurants (un trois étoiles et deux deux étoiles), soit une de plus que l’an dernier.
Parmi les perdants, un deux étoiles disparaît du guide en raison du départ de son chef, un autre deux étoiles perd une étoile et enfin, 16 restaurants distingués l’an dernier avec une étoile ne figurent plus dans le guide 2009.
“Les étoiles ne sont pas gravées dans le marbre”, a rappelé M. Naret. “Ce qui importe pour nous, c’est ce qu’un chef délivre dans l’assiette tout au long de l’année. C’est probablement la raison pour laquelle nous sommes toujours numéro un dans le monde”, a-t-il ajouté.
Le guide 2008 a été un vrai succès d’édition avec 300.000 exemplaires vendus en quelques semaines. Cette année, Michelin a prévu un premier tirage de 300.000 exemplaires, pour le lancement vendredi, avec la possibilité de faire d’autres tirages rapidement.
Il en parle: François Simon
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