L’émission culinaire du mercredi soir est considérée comme l’un des programmes « phares » d’M6 et pourtant, quand on s’y penche, la lumière n’éclaire plus beaucoup l’horizon.
Ce n’est pas le nombre d’étoiles d’un restaurant qui lui garantit le succès sur la longueur. A la télévision, c’est pareil : quand la maison est vieillissante et que l’on ne renouvelle pas la carte, c’est l’indigestion assurée. Il y a de petites nouveautés chaque année dans Top Chef, me direz-vous. Oui, mais ça raconte toujours la même histoire. Et si on peut apprécier de lire un livre une ou deux fois, on va rarement jusqu’à neuf. Sauf chef d’œuvre.
Concrètement, Top chef a assuré cette année l’un des plus mauvais démarrages de son histoire, suscite moins l’intérêt du public depuis la saison 3 (voir courbes ci dessous), et se fait désormais piquer la vedette par des téléfilms avec Clémentine Célarié ou Claire Keim. Oui, on en est là : il n’y a pas que les matchs de classico ou les énormes séries américaines qui détrônent Top Chef. Il y a aussi le téléfilm français.
Si officiellement tout va très bien selon M6 (parce que tout va toujours bien chez M6 selon M6), on s’autorise à penser dans les milieux autorisés que le grand rassemblement des MOF pour le 100e épisode n’avait rien d’un anniversaire.
Mais un prétexte parfait pour essayer de vous faire monter dans le train en marche, en s’offrant sur un plateau un paquet de cols bleu, blanc, rouge pour pas un rond puisqu’ils viennent à leurs frais.
Il est important de ne jamais oublier que tout divertissement ne sert aucune cause avant la sienne. Les chefs étaient venus fêter l’excellence, la transmission. Résultat : on se souviendra que le petit Goeffrey s’est fait pigeonner, le chef Goujon rouler dans la farine et vous, vous avez été les dindons de la farce.
Vous en reprendrez-bien une part ? (de marché, bien sûr).
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