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Propos de Tables

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Alexandre Couillon – La Marine – Noirmoutier

23 mai 2012

Compagnon du Tour de France il fait ses gammes auprès de Michel Guérard à Eugénie, Georges Paineau à Questembert, Thierry Marx à Cordeillan-Bages et Pierre Lecoutre à l’Atlantide.

Installé depuis 13 ans sur l’île de Noirmoutier, il y propose une cuisine d’apparence simple, mais d’une grande sensibilité. Sa cuisine est : précise, délicate, pure et il s’en dégage une grande intelligence. Il y a fort a parier que nous n’avons pas finit d’en entendre parlé…

 


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5 Rue Marie Lemonnier, 85330 Noirmoutier en ile
02 51 39 23 09 ‎
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Christophe Bacquié – Restaurant le Monté Cristo

15 mai 2012

“Je fais une cuisine on ne peut plus classique et simple ; on me dit souvent que j’ai tort de parler de mon travail ainsi, mais je persiste et signe”.
Christophe Bacquié fait tout simplement une cuisine de produits résolument ancrée dans son époque au service du produit, pleine de saveurs, où la technique se devine, mais ne se voit pas.


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Le Montecristo – Hôtel du Castellet Resort
3001, route des Haut du Camp, 83330 Le Castellet
01 45 74 75 27 ‎

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Les crayères et la juste cuisine de Philippe Mille

9 mai 2012

Je suis un cuisinier classique. Je fais une cuisine lisible. Je ne suis pas un fan de l’architecture d’un plat. Je respecte le bon produit, comme un intermédiaire entre le travail du producteur et le plaisir du client. Mettre un produit en évidence, sans jamais le dénaturer. Je ne me cache pas derrière une émulsion ou un brin de salade posé là pour faire beau ».Voila comment Philippe Mille caractérise sa cuisine.

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Le renouveau du Vernet

2 octobre 2011

Le Vernet, écurie notoire de grands chefs, se déleste désormais des “Elysées” pour accueillir le jeune Laurent Poitevin, ancien second de Michel Del Burgo avant d’être devenu chef de l’Angle de Faubourg et de décrocher sa 1ère étoile; une technique maîtrisée, l’intransigeance de la mise en lumière du produit dans des assiettes généreuses et colorées; la Maison avec son menu déjeuner à 39€ (entrée-plat-plat dessert) à de quoi tailler la part belle aux solides concurrents du quartier.

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Hotel Vernet
25 rue Vernet 75008 PARIS
– Tel : +33 (0)1 44 31 98 00 – Fax : +33 (0)1 44 31 85 69


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Jean Sulpice (L'Oxalys) version Eté 2011

21 septembre 2011

La cuisine de Jean est créative, légère, tonique, toute en fraîcheur, en subtilité et pleine de goût. Dans l’assiette on retrouve les Poissons de lac, les fromages régionaux, les plantes de montagnes, sa cuisine est subtile et pleine d’audace et cherche avant tout l’évidence.

Actualité : 

Jean  fêtera ses 10 ans à l’Oxalys avec Jacques Marcon, Sang Hoon Degeimbre, David Toutain, Jacques Génin, Christophe Aribert et Mauro Colagreco.

5 rencontres pour échanger, créer, inventer et partager autour d’une même idée : sublimer le produit.

Dîner du mercredi 14 décembre 2011 : Jacques Marcon – Chef au restaurant Régis et Jacques Marcon *** à Saint-Bonnet le Froid (Haute Loire) – www.regismarcon.fr

Dîner du lundi 16 janvier 2012 : Sang Hoon Degeimbre – Chef du restaurant l’Air du Temps ** à Noville-sur-Mehaigne (Namur – Belgique) – www.restaurantlairdutemps.be

Dîner du lundi 6 février 2012 : David Toutain – Chef de l’Agapé Substance à Paris (6ème) – www.agapesubstance.com.

Dîner du lundi 19 mars 2012 : Jacques Génin – Chef Pâtissier de La Chocolaterie à Paris (4ème) – 133, rue de Turenne & Christophe Aribert, Chef du restaurant Les Terrasses ** à Uriage (Isère) – www.grand-hotel-uriage.com

Dîner du lundi 3 avril 2012 : Mauro Colagreco, Chef du restaurant Mirazur * à Menton (Alpes Maritimes) – www.maurocolagreco.com


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3 etoiles Propos de Tables

Emmanuel Renaut – Flocons de Sel

10 août 2011

Technicien imparable, ses assiettes sont magnifiques en symbiose avec ses montagnes qui l’entourent.  La cuisine d’Emmanuel Renaut est à son image : gourmande, colorée, surprenante, sobre,  précise. Une cuisine de terroir harmonieuse dans la façon de fixer les saveurs issues des produits régionaux.

Rendez vous fixé à 5h30 au Flocons de Sel pour un café avant le départ, je découvre Emmanuel entrain de préparer le pain. 6h00 départ en voiture sur le lieu de la cueillette, au bout d’une heure trente, nous revenons avec plus de 12kg de cèpes. Ces derniers ne tarderont pas à se retrouver dans notre assiette, ils seront proposé en croute avec une farce au foie gras.

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L'Agapé Substance par David Toutain

3 juillet 2011

Photo Thai Toutain

Photo Thai Toutain

Il faut revenir en 2004 pour voir David Toutain sur CuisinerEnLigne, il était à l’époque l’un des 2nd de Marc Veyrat. Après être passé par l’Ambroisie, l’Arpège, Veyrat, Mugaritz, Gagnaire et plus récemment chez Corton à New-York. A 30 ans il décide de poser ses valises à Paris, rue Mazarine. Le concept est simple, une table d’hôtes de 26 places, une cuisine ouverte, une carte épurée, une cave ou l’on retrouve des vins naturels et organiques qui sont en parfait accord avec sa cuisine . « Veau », « Œuf », «Merlan» pour les protéines, le végétal « Carotte », «courgettes » sans oublier l’influence de Marc Veyrat que l’on retrouve au travers des des herbes « berce sauvage », «Oxalys »,

« Reine des prêts », « Benoîte urbaine »… cela donne dans l’assiette : Berce sauvage, gelée de yuzu, croustillant de riz et écume de berce ; Herbe à huître, épinard sauvage, émietté de tourteau et bouillon de crevettes grises,courgettes, carottes ; Lotte – Epeautre et reine des prés, Benoîte urbaine, Veau, Merlan, cerises, tout chocolat. David a le sens du produit, la cuisson parfaite, le jeu des saveurs il devrait être très rapidement sur les traces de ses maîtres. Au final, on en redemande et on se met à rêver d’une prochaine fois. La pari semble réussi et devrait être the place to Eat de la rentrée. 3 menus pour le déjeuner avec 3 plats à 39 euros, 4 plats à 51 euros et la Carte Blanche à 65 euros, 3 menus pour le dîner avec 4 plats pour 51 euros, 5 plats pour 78 euros et la Carte Blanche à 99 euros Ouvert du mardi au samedi, de 12h à 14h et de 20h à 22h. Agapé Substance 66, rue Mazarine 75006 Paris Tél.: 01 43 29 33 83 Ils en parlent : Le chef, Pudlo, yawye, sofoodsogood,Un café, l’addition, Coup de Fourchette, assiettesduchef, cookcooning, je veux être bonne Le blog de David Agrandir le plan

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La nouvelle maison de Marc Veyrat l'histoire se perpétue avec Yoann Conte

21 juin 2011

Week-end plannifié de longue date avec l’ami Sborgnanera, réservation effectuée chez Yoann conte, ancien de Marc Veyrat qui à repris il y a tout juste un an l’un des temples de la gastronomie française que le “savoyard”, comme le surnomme affectueusement Paul Bocuse, avait décidé de transformer en appartements avant que Yoann ne reprenne l’affaire.

Yoann a eu dès la première année une étoile et 3 toques et, loin d’être satisfait, est en train de mettre les bouchées doubles pour à la fois stabiliser son équipe et ses process de fabrication. Son but : profiter de chaque avancée pour se remettre dans la créativité et l’évolution de sa cuisine.

Je laisse l’analyse de ce repas à Sborgnanera qui a bien voulu se remettre dans la peau d’un ancien inspecteur du Gault & Millau.

Nouvelle Maison de Marc Veyrat

Mise en bouche :

j’aime bien le travail sur le mais, puis ensuite sur les petit pois avec la truffe d’été, joli départ bien coloré et bien assaisoné

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1er plat : l’oeuf

comme marc veyrat est venu nous saluer (comme toutes les tables du restaurant), on n’a pas pu déguster ce plat avant son départ et on a perdu le petit croustillant et la texture de l’oeuf donc impossible de donner son avis

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2eme plat : les raviolis

Waouh ! ca démarre super fort sur un jeu de texture, des associations qui deviennent évidentes comme cette betterave avec la framboise ou cette carotte avec un soupçon de poireau et de fenouil, génial en dosage et en intelligence

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3eme plat : 1er service du foie gras

La réduction composée de clous de girofle et de cannelle est superbe, idem pour les petits point d’orange et d’origan, par contre cette réduction me parait un peu puissante pour un accord évident avec le foie gras mais cela vient sûrement du fait que Yoann a divisé la portion par deux car il a voulu nous faire gouter d’autres plats, donc pour que la magie fonctionne, il faut probablement plus de foie

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4ème plat : 2ème service du foie gras

On sent bien la consistance dense du foie chaud, absolument pas écoeurant et bien mis en valeur avec la fraise : la rhubarbe passée au gastrovac garde tout son croquant et la pointe d’Oxalys acidulée relève bien l’ensemble
C’est un superbe sucré salé légèrement acidifié

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5ème plat : huitre, pied de veau, betterave, caviar

Hummm que j’aime ça ! l’huître fonctionne a merveille avec ces mini cubes de pied de veau fondus et légèrement relevés avec des petites pointes ça et là d’une brunoise d’échalotes confites au vinaigre : même si l’expression est complètement galvaudée aujourd’hui, ça c’est un plat gourmand ou on plonge sa fourchette sans réfléchir, ou les éclats d’échalote agissent comme de mini électrochocs érectiles et ce contraste chaud froid avec la glace de betterave amène une attention encore plus soutenue à ce plat.

Par contre, même si je comprends l’idée de l’association terreuse entre le caviar d’aquitaine et la betterave, ca devient un poil trop intellectuel avec toutes ces couches, cette manière de manger le plat avec un ordre bien précis, et franchement, quelques grains posés directement sur la glace me sembleraient plus appropriés

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6ème plat : anchois et fera fumé

Pour moi, c’est un plat graphique, un plat qui ferait vibrer n’importe quel lecteur de Thuries magasine mais pour moi, il ne se passe rien, tout est éclaté, les associations trop complexes a chercher et pas vraiment évidentes comme celle autour du piquillos

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7ème plat : homard

Ô cette claque dans la tronche ! ce jus de sarriette est à tomber et l’alliance avec ce homard légèrement fumé aux écorces de sapin est juste magique, les 3 saveurs donnent beaucoup de longueur en bouche avec une attaque sur la sarriette qui laisse doucement la place à une alliance du fumé et du homard bleu breton, é-nor-me !

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8 ème plat : langoustine

Alors que l’on récupère à peine du choc du homard qui nous laisse sans voix, Yoann conte décide de doubler son uppercut avec cette très grosse langoustine qui doit peser autour de 300 grammes, dont la cuisson est divine et l’assaisonnement avec une ultra mini brunoise de petits légumes croquants acidulés vient bien relever l’ensemble sans jamais prendre le dessus, franchement j’adore et là, on se dit que cette table n’en est qu’à ses débuts sans sa conquête des toques et des étoiles. Plat de très très grande classe.

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9 ème plat : truite saumonée

Le jus de verveine est bien dosé, la truite fond grâce à une cuisson d’un autre monde : on est comme dans son lit sous la couette, rassuré par cette texture douce et cette mise en avant de la verveine un peu citronée

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10 ème plat : fera

La féra a peu de goût, par contre, c’est d’une texture intéressante surtout quand on met du croquant autour comme cette pomme granny smith ou cette petite salade. Ici, ce qui est intéressant, c’est le trait de cette purée de céleri ou la vanille est très bien dosée, superbe alliance

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11 ème plat : bouillabaisse du lac

J’ai beaucoup aimé ces petits poissons de lac que l’on ne connait jamais tous comme la lotte du léman ou la roussette : très beau jus, par contre, je comprends bien les petits cubes d’abondance et pour le coup, ça ne fond pas et c’est pas forcement nécessaire, à mon avis

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12 ème plat : la timbale

Voila quasiment le seul plat ou yoann conte fait parler les muscles : c’est un plat inspiré du MOF qui permet de mettre en avant son savoir faire technique immense et de garder concentré son équipe qui lui demande toujours d’aller plus haut.

Bien sûr j’aime bien les écrevisses, le petit croquant amené par ces amandes torréfiées mais surtout, j’aime cette construction technique, cet esprit d’équipe qui transparaît dans ce plat

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13 ème plat : rouget

C’était un des plats phare de ce début d’année mais là, il faut bien l’avouer, c’est la fin de la saison des chipirons, et surtout yoann a pris une telle dimension avec sa nouvelle carte que ce plat apparait déjà obsolète même si tout est bon dans l’assiette.

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14 ème plat : polenta

Jolie polenta qui met en avant la truffe d’été : à mon avis, l’idée qui consiste à faire une sorte de pause entre les poissons et les viandes n’est pas forcement évidente compte tenu du nombre très important de plats

Par exemple, dans le menu à 121, j’aurai remplacé l’anchois par cette polenta que j’aurai placé entre le dernier poisson, la féra, et le première viande, le ris de veau

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15 ème plat : canard

Le cannelloni est fondant grâce à l’ajout d’un peu de pied de porc dans la farce qui contient du canard confit génial en gout, très très beau plat

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16 ème plat : ris de veau

Y’a eu débat autour de la table mais là, pour moi, on monte d’un cran : tout est épuré, pas d’espuma, juste une purée divine de petit pois et de génépi avec un coté graphique très à propos du lard d’arnad et du ris de veau croustillant

Il n’y a aucune crème, aucun impressionne de lourdeur, un petit coté musical avec ces différents croustillants, ces différentes textures, bref, vraiment top

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17 ème plat : le lapin

Le râble est juteux et goutu, les petites côtelettes ne demandent qu’à être prises avec les doigts pour qu’il ne reste plus un seul millimètre de chair

La mélisse apporte une pointe réglissée, la réduction au citron confit est une évidence : putain que ce mec sait faire des sauces denses en gout !

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18 ème plat : boeuf wagyu

Yoann nous propose ce plat en avant première : il est en train de le tester et est en plein réglage.

J’aime bien l’idée de saisonnalité dans la viande et surtout l’utilisation de morceaux pas forcement mis en avant dans la restauration comme ce morceau qui ne sort ni de l’entrecôte ni du filet : je trouve le jus réduit aux échalotes bien trop puissant pour que la viande garde un interet

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Pêche pochée verveine, glace melisse muscade

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Chamonix Mont Blanc Melba, et sa glace rhubarbe du jardin

Bilan :

C’est une très très grosse table avec un énorme potentiel, d’abord parce que Yoann conte a une démarche très ouverte, sûr de rien et comprenant les messages, étant persuadé d’être encore loin de son idée de ce que sera sa cuisine.

Il fonctionne par étape, comme un sportif qui se fixerait des challenges régulièrement : des challenges à court terme comme sur la création d’un plat, un objectif d’équipe autour d’un repas ou d’une prestation, et des objectifs à moyen terme comme une meilleure gestion de son équipe, de son équilibre personnel qui va bien évidement influer sur ses futures cartes.

On le sent bien à travers sa cuisine : c’est là qu’il exprime le mieux sa philosophie de vie, son respect de la terre et de ce qu’elle nous donne. Pourquoi ne pas mettre en avant les petits poissons du lac alors que la cohorte de russes suisses lui demande des turbots épais comme le bras ? Tout simplement parce qu’un jour, ce type de turbot n’existera plus et que sa cuisine n’a pas a cautionner se genre de comportement, et s’il le faisait, il se renierait et sa cuisine s’en ressentirait.

C’est un grand affectif je vous dis ! rien qu’à voir le calme de ses équipes pendant le coup de feu, son envie poignante de mettre en avant la montagne et toutes ces plantes qui le ressourcent, on voit tout de suite celui qui mène les troupes par l’exemple du travail bien fait, par l’exigence extrême qu’il s’impose et que forcement il demande en retour à chacune des personnes qui travaille dans l’établissement.

Cette maison est en plus pétrie d’une histoire ou flotte une âme qu’à longtemps symbolisé l’homme au chapeau qui se met en retrait derrière celui qu’il décrit comme un gars qui était exactement comme lui au même âge, un passionné qui donne tout.

La cuisine de yoann conte me fait penser aux débuts de jean sulpice ou de christophe aribert, une cuisine à la fois très belle et simple dans le visuel, ramassée, et méchamment goutue, intelligente dans les associations et, en la décortiquant de près, hyper technique et bourrée de travail.

Le homard et la langoustine sont les plats d’un autre monde qu’à l’époque ou j’étais au gault j’aurai notés 19/20 sans problème : il faut absolument faire cette table, pas simplement parce que c’est bon et que l’endroit est magique, mais parce que vous aurez l’impression de voir naitre devant vos yeux un immense cuisinier.